Où / Quand : Lijiang, dimanche 25 mars 2007
Quoi : L’arrivée à Lijiang à 5 h du matin dans la nuit noire nous surprend un peu. Nous nous apprêtons en effet à descendre du bus et à nous « prendre la tête » dans cette ville dont on ne possède pas le plan, quand soudain on s’aperçoit que peu de gens autour de nous bougent...
Un échange intense en Chinois entre le conducteur et les passagers s’est apparemment soldé par le droit obtenu pour tous de pouvoir rester dormir dans le bus jusqu’au lever du soleil, 1 h 30 plus tard !
C’est vraiment chouette la Chine : et moi qui pensais que les Chinois étaient tous des fous du rythme, je les trouve bien relax ce matin :)
Après avoir déposé nos sacs dans une charmante chambre -tout confort - d’une maison rénovée de la vieille ville, nous partons à l’assaut de cette cité classée par l’Unesco. Apparemment détruite par un tremblement de terre, il y a 10 ans de cela, elle a été entièrement reconstruite depuis... D’où parfois une ambiance de « faux-vieux » qui me dérange un peu.
Au centre de la vieille ville, les hordes de touristes chinois (on est toujours en week-end, et c’est dimanche) nous étourdissent de leur habituelle frénésie hyperactive. Ils imitent les danseurs traditionnels, sourient tout le temps, se prennent en photo des milliers de fois devant le moindre paysage, et parlent très fort.
Les petites ruelles calmes, d’où de petites femmes en costume portant de lourds sacs de gravier émergent parfois, nous attirent bien plus, et nous montons rapidement sur les contreforts de la ville.
La vue sur les milliers de toits gris aux angles retroussés nous fait comprendre que, cette fois, on a définitivement changé de culture architecturale.
Il y a tant à regarder et à apprendre de la culture chinoise !
Un petit tour dans la ville nouvelle, en complet contraste avec le dédale un peu moyenâgeux de la vieille ville s’articulant autour de ses canaux, nous rappelle toutefois que nous sommes en Chine, le pays le plus dynamique du monde, et que les stigmates du temps ici ne durent pas longtemps...
L’après-midi est consacrée à la visite d’un monument haut perché : une pagode à 5 étages, en haut de laquelle une petite librairie comble certaines de mes lacunes architecturales et urbaines sur la ville.
L’air est vraiment pur ici, nous sommes à 2400 m et les joues rosissent rapidement.
Une petite expo sur la route nous donne un aperçu sympathique de ce qui se passe dans la « vraie vie » des gens, ceux qui vivent loin des lieux touristiques et que nous croisons sur les routes de campagne, leur ballot de foin sur le dos. Ceux qui ont fait l’expo ont d’ailleurs eu la très bonne idée de donner à des milliers d’habitants de ces zones rurales « du bout du monde » un appareil photo, en leur demandant de prendre un cliché d’une scène qu’ils estimaient particulièrement intéressante ou représentative de leur vie quotidienne.
Ça donne des photos incroyables, et des petites histoires qui les font parler, mieux que n’importe quel exposé théorique. (Une idée à reprendre donc !)
Nous dînons à la tombée de la nuit, dans un petit restau chinois, loin du centre touristique dans la nouvelle ville où les prix sont censés être moins chers. Le procédé est sympathique : comme nous ne connaissons aucun mot de chinois et que notre guidebook ne nous aide pas pour tout, on nous demande presque toujours d’aller dans la cuisine pour choisir les ingrédients nécessaires à la préparation de notre repas. Ce soir, Manu s’emballe et dit oui à plusieurs d’entre eux, en imaginant la bonne soupe que ça ferait de tous les avoir mélangés...
Manque de bol, ils arrivent en deux plats séparés (dont un immangeable) et l’addition triple. C’est la deuxième fois de la journée que ça nous arrive : la première fois ce matin parce qu’on a changé d’avis trop tard et que le premier plat était déjà préparé. L’addition est vraiment très salée...
Hum, on a encore besoin d’un peu d’entraînement !
Je passe une fois de plus la nuit dans la salle de bain à attendre que mes maux de ventre se calment, et m’endors à 4 h. Le réveil est à 5 h... Heure de départ pour le trek de deux jours que nous avons planifié hier...
Au secours, je veux une pause !
Réalisé avec SPIP - article.html