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Une petite expérience en salle de bain... - Baños 2/2
Le 09/06/07

Le lendemain, on est quand même reparti...

... vaillants, et plein d’espoir sur nos petits vélos fraîchement loués.
C’est une petite éclaircie qui, sur le coup des 8 h du matin, nous avait redonné espoir... Influencés que nous étions par tous les guides qui s’accordent à dire que « la route qui mène de Baños à Puyos est immanquable, et qu’il faut absolument la parcourir une fois dans sa vie en vélo ! », nous n’avons fait ni une ni deux, nous sommes partis plein d’entrain.

Au bout d’un quart d’heure à peine, le premier nuage a cédé.
Au bout d’une heure, la pluie était continue.
Au bout de 6 h, nous étions trempés comme des soupes.

Pour vous sentir, pour une fois vraiment, plus proches de nous...

Mais sincèrement, je crains que, cette fois-ci, les mots de suffisent pas.
Et pour que vous ayez une image plus vivante de notre expérience, je vous propose de vous livrer à une petite expérience, facile à réaliser chez vous, afin qu’en l’espace de quelques minutes vous puissiez enfin réellement vous sentir plus proches de nous.

Allez, un petit voyage gratuit en Équateur, vous ne pouvez pas le refuser !

Donc, premièrement et pour plus de réalisme, rapatriez toutes vos plantes vertes à l’intérieur de votre salle de bain, et faites en sorte qu’elles donnent une impression « verte » enveloppante, presque étouffante.
N’oubliez pas de vous munir également du ventilateur que vous gardez pour la canicule.

Ensuite, vêtissez-vous d’un jean, stretch de préférence pour une meilleure adhérence au corps, de plusieurs couches de t-shirts et de pulls
N’oubliez pas de terminer par un K-way.

Bien, vous êtes prêts.

Maintenant, c’est facile

Faites ensuite couler un bon bain d’eau froide (glacée ce serait mieux, mais il doit faire chaud par chez vous...). Grimpez ensuite dans votre baignoire tout habillé et faites bien attention à n’imbiber que vos chaussures et votre pantalon. (La culotte le sera du même coup, ne vous en faites pas).
Bien.
Voilà. Il est temps d’allumer le ventilateur, et de vous mettre sous la douche.
Comme vous ne possédez peut-être pas de vélo d’appartement suffisamment petit pour rentrer sous votre douche, vous vous contenterez de courir sur place : ça produit la même sueur sous le K-way, la même envie de s’arrêter toutes les demi-heures, et la même impression de ne pas avancer.
Assurez-vous que le ventilateur est à fond et bien dirigé sur vous. Que la douche est bien bien froide.
Au bout de quelque temps, des petits filets d’eau devraient peu à peu s’infiltrer dans votre cou et tremper graduellement, à chacun de vos mouvements, ce qu’il vous reste d’habit sec.
Si vous ne frissonnez pas en continu, recommencez l’expérience, il manque un ingrédient...

Pour plus de réalisme, je vous suggère de vous convaincre que les habits et surtout les chaussures que vous portez sur vous sont les seuls que vous possédez...

Voilà !
Vous avez réussi avec succès à vivre une de nos plus chouettes journées en Équateur depuis notre départ ! Que d’exotisme à si peu de prix :)

Et en option...

Je vous ai bien sûr épargné la simulation des nuages de pluie au pied de la cascade du Diable, le vertige sur la tyrolienne, et le retour à l’arrière d’un pick-up sans phare, plein de boue, sous la pluie et/ou les tunnels noirs et ultras dangereux du coin.

Une dernière petite chose : le bain de boue.
Par respect pour votre salle de bain, j’ai omis de vous faire partager ce petit moment particulièrement agréable de notre trajet : l’escalade, le vélo à la main d’un énooorme effondrement de terrain, tout en boue, racines et cailloux.
Ça ne dure que quelques minutes, un quart d’heure au plus. Mais à la sortie, on est, je vous le garantis, un autre homme !

J’ai pataugé avec mes chaussures montantes en cuir (mais pas imperméables bien sûr, merci le Vieux Campeur...) et Manu avec ses petites chaussures ultra-respirantes, dans la boue jusqu’aux genoux. Le résultat est impardonnable : nos chaussettes étaient crissantes de boues, mon jean raide comme une toile cirée, trop cirée, et nos vélos pesaient à peu près une tonne de plus qu’au départ !
(Et, comme ils n’ont pas de garde-boue bien sûr, à partir de ce moment, en plus de nous asperger de l’eau de la route, dans le dos et sur les lunettes, nos charmants vélos de location nous ont aussi fait le plaisir de nous recouvrir entièrement de boue !)

De cette manière, nous avons parcouru 25 kilomètres de plaisir...

Heureusement, la soirée a rattrapé tout ça !

Comme la veille, nous avons en effet retrouvé nos compagnons belges, mais dans la cuisine un peu rustique de notre hôtel cette fois-ci. J’avais mis les petits plats dans les grands, et, au lieu des vulgaires sandwichs dont nous nous régalons souvent, j’avais fait, avec mon homme bien sûr, un énorme plat de lasagnes. Pour la première fois de ma vie !!
Grande victoire donc, après quelques heures de sueurs froides aux fourneaux.
Très à la hauteur, ils sont arrivés avec la meilleure bouteille de vin du Chili de la ville, et au bout de quelques heures de discussion animée dans cette cuisine où il continuait de pleuvoir par le plafond troué, nous en avons même oublié les chaussettes de ski enfoncées dans nos claquettes de plage !

Voir les photos illustrant nos aventures : Baños, à mi-chemin entre l’Amazonie et la montagne



Ca discute...

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