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Blague...
Le 19/06/07

Le gag est certes cruel... mais c’est la règle en matière d’humour politique. Le principe en est simple et répandu : un imitateur « piège » une personnalité en se faisant passer pour quelqu’un d’autre. En l’occurrence, l’imitateur travaillait pour la radio espagnole Cadena Cope, propriété de l’épiscopat. La « victime » n’était autre que le nouveau président de Bolivie, le socialiste Evo Morales. Et le canular, qui a suscité l’embarras entre la Bolivie et l’Espagne, a conduit à une convocation, pour explication, du nonce apostolique en Espagne par le ministre espagnol des Affaires étrangères.

Tout commence lundi dernier. À peine élu, Evo Morales reçoit un appel téléphonique d’un certain José Luis Rodriguez Zapatero, chef du gouvernement espagnol, lequel le félicite de sa victoire. Le président Morales l’invite en retour à sa prise de fonctions le 22 janvier. Dès le lendemain, le nouveau président bolivien fait état publiquement de ce message de l’Espagne. À Madrid, on tombe des nues : jamais, en effet, le chef du gouvernement espagnol n’a contacté le nouveau président bolivien, et ses services démentent le soir même qu’une telle conversation téléphonique ait eu lieu.

« Blague inacceptable »

Mercredi, la Cadena Cope, connue pour la virulence de ses critiques du gouvernement socialiste espagnol, révèle le canular en diffusant l’enregistrement de la conversation. On y entend notamment le pseudo-Zapatero féliciter chaleureusement le nouveau président bolivien d’avoir rejoint « l’axe qui passe par les frères cubains et le frère (Hugo) Chavez ». Au gouvernement espagnol, l’embarras se change en fureur. Le porte-parole de Zapatero qualifie le canular de « blague inacceptable » et exige que la Cadena Cope « présente les excuses qui s’imposent » au président bolivien. Le Premier ministre lui-même appelle Evo Morales pour lui transmettre, cette fois, un authentique message de félicitations... et lui exprimer son « mal-être » après ce gag « inacceptable ».

Dès jeudi, l’affaire remonte jusqu’au représentant du Vatican en Espagne, qui se retrouve donc convoqué par le chef de la diplomatie espagnole. L’ambassade de Bolivie en Espagne, qui a entre-temps réclamé des explications à la radio de l’épiscopat, annonce pour sa part avoir reçu une lettre d’excuses. Excuses jugées toutefois « insatisfaisantes ». Pour la Cadena Cope, ce pourrait être le gag de trop : elle fait déjà l’objet d’un rapport très critique du Conseil de l’audiovisuel catalan (CAC), organisme inspiré du CSA français, saisi à la suite de plaintes de plusieurs citoyens. Ce texte dénonce notamment des expressions haineuses envers les Catalans entendues sur la radio. Selon un porte-parole du CAC, la Cadena Cope a dépassé « les limites constitutionnelles de la liberté d’expression et d’information ». Le rapport a été remis au gouvernement régional catalan, doté d’un pouvoir de sanctions allant de l’amende à la suppression des autorisations d’émettre dans les cas les plus graves et répétés.

source : http://tf1.lci.fr/infos/monde/2005/0,,3274671,00.html



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