SOL
El sol brincó en el árbol.
Después todo fue pájaros.
Lejos, aquí, llovía
El cielo de tus manos,
Un cielo pequeñito,
Profundo, solitario.
Hora todo es distancia,
Ceguedad, aletazo.
El sol tiene en el árbol
Inquietudes de pájaros.
Poème du Pérou de Martin Adan
Un peu triste le poème... mais beau, calme, espagnol.. pour la première fois depuis que vous êtes partis, je suis venue sur le site avec un autre regard : celui de quelqu’un qui rêve lui aussi de départ, d’horizons infinis, d’étranger, de perte, d’aventures, de mer, de plage, de soleil..
Peut-être ton petit message me demandant dans quelle chambre d’hôtel j’étais m’a-t-il rappelé à ma liberté oubliée au cours d’une année chaotique, trop vide et trop pleine à la fois. Une année sous le signe de la peur, si je suis honnête. Une année qui s’achève sur un goût un peu amer, ou plutôt âpre. Trop peu de douceur, de réconfort, de perspective. Aucunes perspectives.
Paris en ligne de mire, certes. Mais Paris, n’est-ce pas un peu petit ? Etouffant, en tout cas, je suffoque déjà rien qu’à l’idée. Et étonnemment, on se retrouve là, dans cette angoisse du retour, d’un retour qui n’en est pas un puisque et nous-même et le lieu auront changé au terme de 3 ans à Berlin ou d’1 an autour du monde...
Mais que je vous envie de pouvoir aborder ce retour des images plein les yeux, des idées plein la tête, des milliers de kilomètres dans les pattes. La peau dorée par le soleil, les cheveux blondis et le coeur fatigué d’avoir servi mais heureux, épanoui.. Je me sens petite, raccornie. Ma peau sent le renfermé et mes yeux n’osent plus regarder le soleil. Je fuis, je cours, je ne fais que passer. Je n’ai pas pris le temps de regarder, d’écouter, de goûter.
Âpreté. Ma langue est lourde, pâteuse.. mes yeux se délectent de photos volées aux quatre coins de la planète et, pour la première fois, je vous vois, vous, heureux, curieux, ouverts. Surtout, n’arrêtez pas de nous raconter...
bises
lilice
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