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AGENDA - du 09 au 15 octobre 2006
Le 15/10/06


-  Dimanche 15 octobre 2006

Où : Jabal Bura - Zabid
Quoi : La descente aux enfers (voir article Henné au Djabal Bura - 3/3 et La descente aux enfers) précède notre rencontre finale avec Ali et son 4x4. Arrivés dans la plaine, on marchande une dernière fois les prix avant de payer sous les yeux d’une dizaine d’enfants ébahis par tant de billets d’un coup, une somme rondelette à Ali. Arrivée à Zabid - l’hôtel face à la porte de la ville trône sur un terrain vague, il est entouré d’une sorte de bidonville de cases en terre... étrange - on découvre la ville la nuit pendant la coupure d’électricité quotidienne - escortés par deux jeunes loustics nous pénétrons en quais effraction dans la grande mosquée où nous finissons par nous faire repérer par l’imam fâché de la présence d’un couple d’infidèles à l’intérieur de l’enceinte sacrée... - les jeunes rient, nous aussi finalement - puis nous nous laissons guider vers la maison de Pasolini. Le bakchich exigé à la fin de la visite à la lampe à pétrole nous surprend : le retour est rude à la réalité touristique oubliée dans le Jabal Bura... On se dépêche de semer nos dangereux comparses. Arrivés à l’hôtel, nous donnons nos habits raides de crasse à laver. Ouf, pas de savon de Marseille cette fois !

-  Samedi 14 octobre 2006

Où : Jabal Bura
Quoi : Cette journée sera moins rude que les précédentes sur le plan physique, mais la chaleur commence à augmenter insensiblement, les paysages changent encore. On finit dans les nuages. La soirée aux cafards et henné me laisse un souvenir mitigé, mais puissant (Cf. article Décharge sur le Djabal Bura - 2/3).

-  Vendredi 13 octobre 2006

Où : Jabal Bura
Quoi : Levés à l’aube, petit déjeuner rude : la bouille brunâtre à l’odeur forte ne passe pas. Le pain si et heureusement, car la montée sera rude. Les terrasses nous servent de guide, nous les suivons puis gravissons des escaliers les desservant. Le tout est très très très très raide. Mais comment se plaindre alors que notre guide a des tongs et qu’au sommet on traverse des villages où les gens vivent tout au long de l’année. Sur un rocher en porte à faux des femmes étendent le linge à sécher au soleil. La descente sur l’autre flanc se fait sous un soleil brûlant et le paysage change radicalement : cactus et lézards grouillent entre les villages blancs. Les mosquées se répondent toutes en même temps à partir de 15 h. Et comme c’est vendredi, les prêches au micro résonnent longuement dans la montagne. La soirée chez les habitants est belle. (cf. article Bed and Breakfast sur le Djaba Bura - 1/3)

-  Jeudi 12 octobre 2006

Où : Jabal Bura
Quoi : Lever à l’aube, Ali est là, il vient d’acheter son 4x4, on change nos plans : pas de balade dans le wadi le matin, on part directement avec lui pour le Djebel Bura. Son père et son beau-frère promu chauffeur nous accompagnent, le voyage est long, mais le paysage change à toute vitesse. En atteignant la plaine, les huttes de paille africaines succèdent aux maisons-tour... et la chaleur devient étouffante. Arrêtés à Bahil pour faire des provisions, on remonte dans le Jabal. Premiers contacts avec le Jabal Bura : l’ambiance y est plus dure que dans le Haraz. La vie semble rude ici et nos quelques jours de randonnées vont nous le confirmer. Première balade autour du village, il y a des terrasses partout et peu de point d’eau. Comment font-ils pour vivre ici ?? On se couche après une soirée passée à la lueur de la bougie chez un des guides qui nous accompagnera demain. Les filles dévoilées révèlent pour la première fois leur beauté éclatante...

-  Mercredi 11 octobre 2006

Où : Al Ajira - Jabal Haraz
Quoi : Lever à l’aube, petit déjeuner aux fèves à la tomate et randonnée dans le Haraz avec Muttia le frère d’Ali. Nous n’osons pas boire devant lui. Finalement sous l’influence de la chaleur et des montées nous cédons. J’apprends à dire : « ne regarde pas » Latshouf :). Manu mange, je résiste pour la dernière fois. Le paysage est fou : tout en terrasses cultivées, les hommes et les femmes moissonnent, sans boire évidemment, leur courage en ce mois de ramadan et leur architecture défensive accrochée à des pitons rocheux en surplomb sur le vide m’impressionne. On passe aussi par un village ismaélien, le contraste est puissant : ici, on a de l’argent. Nous rentrons vannés et nous endormons la tête à peine posée sur l’oreiller.

-  Mardi 10 octobre 2006

Où : Sanaa / Al Ajira
Quoi : On prend le taxi collectif vers midi après avoir dit adieu à nos hôteliers... qui se révèlent finalement moins patibulaires que décrits : ils nous offrent même notre dernière nuit d’hôtel ! Le taxi collectif met une heure à se remplir et une à démarrer, problème de batterie, il est bondé et nous sommes 5 sur notre banquette ! Premier long trajet compressés dans un paysage magnifique, aux virages acérés... Heureusement, je suis une femme et j’ai droit à la fenêtre (seul Manu peut me toucher dans un contact si intime :) Arrivée à l’hôtel d’Alajira, choc, c’est un hôtel pour touriste, on rencontre nos premiers « groupes » de touristes en face à face. Moment de solitude, nous avions oublié notre condition et le miroir qu’ils nous offrent n’est pas flatteur... Visite du village, c’est tout simplement incroyable, deux villes anciennement juives et musulmanes s’étagent sur deux flancs de colline. Les Juifs sont partis, mais leur architecture reste. On visite une autre maison-tour par hasard en répondant à l’invitation d’une femme depuis sa fenêtre. La maison n’est pas bourgeoise cette fois. La montée dans l’escalier sombre aux marches inégales est difficile. La soirée au son des tambours et des danses nous plonge dans le folklore yéménite...

-  Lundi 9 octobre 2006

Où : Sanaa
Quoi : On arrive enfin à visiter la galerie d’art face à notre hôtel : son attrait est relatif, mais elle donne accès aux remparts : la ville est magnifique, on commence presque à se sentir « d’ici ». On en mépriserait presque les rares touristes que l’on croise en troupeau. Comme on a décidé de partir le lendemain, on se lance dans la gravure de CD de photos... Ce n’est pas si évident qu’il n’y parait : on passe 4 h dans une rédaction de journal ouverte sur la rue. Nous squattons à mi-temps l’unique ordinateur en fonction et pendant que le journaliste tape ses textes, le graveur tourne... lentement. J’en profite pour apprendre un peu d’arabe. Le soir même en rentrant vannés à l’hôtel, on croise dans une rue du souk, Ali. Le lendemain, nous avons rendez-vous avec lui pour quitter Sanaa définitivement et découvrir les djebels avoisinants.



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