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Soirée yéménite à Hadda - 1/2
Le 06/10/06

« Tamam » (bien, bon) et « choukrane » (merci) auront été les deux mots les plus utilisés aujourd’hui... Aujourd’hui, nous avons voulu tester le taxi collectif... Direction, Hadda, petit village en périphérie de Sanaa. Sujet de perplexité : si loin de la ville pourra-t-on facilement revenir ? Fera-t-il froid en hauteur ? Bref, plein de questions...

Allez, on y va. Sur le parking de la gare routière, derrière l’hôtel, plusieurs dizaines de vieux tacots Toyota, 6 places, porte coulissante toujours ouverte et moumoute sur le tableau de bord : voilà pour le look de base. Ensuite, customisées en fonction du conducteur...

Comme d`habitude, on repère une bonne tête, on lui parle en anglais, un tout petit peu en arabe et c’est parti. Un autre type qui parle un peu mieux anglais entre dans la conversation, celui-ci nous guide vers un conducteur de bus collectif, qui nous livre à un de ses confrères. Au passage, on laisse tomber une de nos idées de promenades, qui nécessiterait trois changements de bus collectif !

Le village est à 10 kilomètres, perché sur la montagne, « célèbre pour ces vergers en terrasse » nous dit le guide-papier... Après être bien sûr que tout le monde s’est bien compris, on embarque.

Joli moment que ces virées en taxi-bus : la porte au vent. Les gens montent, puis redescendent. Tous plus ou moins surpris de nous trouver là, deux bons Occidentaux un peu décalés : des femmes totalement voilées, un militaire souriant et édenté accroché à sa mitraillette, d’autres femmes voilées, des vieux Yéménites quasi-centenaires à la vue de la profondeur de leur regard et de leurs rides. Quelques phrases, quelques sourires... Autour, c’est le rodéo sauvage sur la large voie : queues de poisson, freinage brusque, faufilades... Un vendeur ambulant s’accroche à la portière pour vendre un peigne au chauffeur qui essaye de l’arnaquer... En tout cas, celui-ci prend tout ça avec le sourire.

Une demi-heure plus tard, on se retrouve lâchés au milieu d’une banlieue de Sanaa qui n’a rien de particulièrement charmant ni de particulièrement haut perché. Aie ! Ok, le taxi collectif, ce n’est pas cher, m’enfin là, pour une première expérience nous sommes un peu ridicules...

Moi confiant, j`insiste pour essayer de trouver ce lieu si paisible, sûrement caché derrière quelques blocs de ces maisons sales et décrépies... Mais Magali insiste pour partir le plus rapidement possible. Après 100 mètres de marche, ok on est reparti. Un pharmacien (il semble qu’ils sont les commerçants qui parlent le mieux anglais...) nous explique effectivement que nous ne sommes pas au bon endroit.

Nous sommes repartis dans un taxi-bus (il suffit d’une seconde pour en attraper un...). Bien sûr, il veut nous déposer 500 mètres plus loin... mais toujours pas au bon endroit. Un passager qui a l’air plus aisé que d’autres (superbe poignard sur le ventre... il est architecte apparemment, ou alors maçon...) comprend notre détresse et nous aide. Cet homme, pour des raisons d’hospitalité incompréhensible en France, nous paye le taxi-bus malgré nos protestations jusqu’à destination.

Enfin, 2-3h après notre départ, nous voilà dans le village. Assez joli. Mais bien sûr, aucun touriste.

On grimpe un peu pour le point de vue.

Dans la montée, nous rencontrons deux hommes qui commencent à discuter. Puis des enfants. On monte, on discute. Ils nous parlent de leur village. De la rivière qui s’est asséchée, l’immense bassin à l’air libre, très beau, et vide. De leur vieille mosquée qui s’est effondrée.

Il est 3 h, l’homme nous invite à manger chez lui à la tombée de la nuit, c’est Ramadan...

La suite : Soirée yéménite à Hadda - 2/2



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