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AGENDA - du 16 au 22 octobre 2006
Le 22/10/06


-  Dimanche 22 octobre 2006

Où : Ibb/Aden
Quoi : Dans la matinée, nous décidons de découvrir enfin Ibb de jour, les enfants nous poursuivent dans les ruelles de cette ville au cachet véritable que les guides zappent au profit du village de Jiblah, un peu plus pittoresque, mais presque trop apprêté déjà. On sent l’excitation de la fin du ramadan qui s’approche : les enfants commencent à arborer des bras teints au henné, mais les habits sont encore tout troués. Le taxi collectif pour Aden est cher... C’est que c’est loin. Après 5 heures de route dans des paysages ultras changeants, depuis les coteaux verdoyants d’Ibb jusqu’au désert du nord d’Aden, la végétation change et les mini-montagnes qui nous entourent nous font penser à un décor de cinéma. Nous arrivons à Aden de nuit - tous les hôtels sont complets ou très très chers. Demain c’est ld et la fièvre vient de gagner tout le pays... Nous finissons par trouver une chambre très haute de plafond, mais à 2000 rials... et dont le hammam se trouve à côté de la réception. Tant pis, je m’habituerai à sortir dégoulinante de la douche face à d’éventuels clients en djellabas repassées :). Nous découvrons Aden de nuit. Le souk vit ses dernières heures de folie, mais la mer, enfin, nous attire comme un aimant, ça sent le poisson par ici. Surprise, les chats et les rats sont plus nombreux que les habitants visibles de jour !

-  Samedi 21 octobre 2006

Où : Ibb/Jiblah
Quoi : Nous filons dès la sortie de la chambre à Jiblah - la journée est belle et nous sommes à l’aise maintenant avec les bus, les villages, les « t-shirts » et les enfants. Nous rencontrons de jeunes mariés qui nous embarquent avec eux pour une virée folle dans les paysages avoisinants (cf. article « Rencontres »). La soirée au souk me donne envie d’écrire l’article « Couleurs de la nuit », que je trouve bien fade par rapport à la réalité de l’émotion instantanée... :)

-  Vendredi 20 octobre 2006

Où : Taez/Ibb
Quoi : Levés à l’aube nous allons réveiller l’imam pour que Manu puisse bénéficier du racket de la veille et visiter cette mosquée renommée. Je fais les commentaires, Manu refuse tout net une nouvelle offre de jambia véritable en argent et nous calmons définitivement les ardeurs commerciales de l’imam. Nous pouvons visiter une nouvelle mosquée en prime où nous réveillons par inadvertance des dormeurs sur le tapis de la salle de prière... Quelques instants plus tard, dans les rues encore endormies nous croisons un marchand de barbe à papa fluo d’un âge très avancé - apparition surréaliste que ce vieil homme qui hurle une litanie que personne n’entend dans les rues endormies de la vieille ville ! Qui pourrait bien lui acheter une barbe à papa en pleine journée de ramadan ?? Allez, on se dévoue, le sac est sympa et l’homme aussi. Plus tard, nous quittons l’hôtel pour retrouver la gare routière de Taez. À dix dans la pigot nous partons pour Ibb. Le chauffeur est jeune et fou, j’ai vraiment très très très peur pour la première fois... depuis mon arrivée au Yémen... mais nous arrivons sains et saufs, ouf ! Puis nous découvrons la folie du souk d’Ibb de nuit, nous tombons par hasard sur une mini fête foraine avec des attractions (en cage) à faire pâlir d’envie un musée...

-  Jeudi 19 octobre 2006

Où : Taez
Quoi : La turista nous rattrape... Nous passons une bonne partie de la journée au lit. Je parviens à m’échapper un peu dans l’après-midi et à visiter seule la mosquée Al Afriya à l’heure de la prière... elle est si belle, mais l’imam est « greedy ». Il ne coince dans une impasse de l’école coranique et me rackette... En fin d’après-midi, Manu parvient à s’extraire de son lit et nous réussissons à nous motiver pour monter au fort sur la colline à l’arrière de la ville. Nous rencontrons Ali et la soirée est merveilleuse une fois de plus (Cf article « Rencontres »)

-  Mercredi 18 octobre 2006

Où : Taez
Quoi : Cette ville est très différente de Sanaa, Bajil ou Zabid... un zeste de modernité dans son architecture et dans l’habit des habitants sûrement. Exit les maisons-tours et les maisons-cours : ici, tout est moderne ou presque - nous suivons une avenue structurante sur des centaines de mètres à la recherche du centre culturel français pour apprendre finalement qu’il a fermé depuis peu... Dommage : le français n’est pas très en vogue en ce moment, de toute manière c’est le ramadan et bientôt l’Aïd el-Fitr, tous les expatriés sont déjà repartis dans leur pays d’origine apparemment... On trouve la poste, mais elle est fermée... tant pis, les colis du Jabal qui alourdissent nos sacs à dos si soigneusement pesés au départ attendront encore... Au souk, on achète le premier fromage qu’on aperçoit depuis notre arrivée à Sanaa : les produits ne sont pas les mêmes ici. Je pénètre dans mes premières bijouteries : j’ai malheureusement oublié mes boucles d’oreille de Pologne à Zabid, mais ici le style est kitsch. Manu aussi fait la grimace.

-  Mardi 17 octobre 2006

Où : Zabid/ Al Khawkhah/ Taez
Quoi : Manu a déjà raconté cette journée folle, cf. article « Zabib - Taez », entre le pneu crevé d’un pick-up où nous étions 20 (sans compter les chèvres), la mobylette à 4 sur le sable, le gué à traverser sans avoir pied, le restaurant de routard dans la nuit, et l’arrivée finale au souk de Taez...

-  Lundi 16 octobre 2006

Où : Zabid
Quoi : La journée est trop belle pour être vraie. Dans la ville déserte du matin, on rencontre Ambre après être repassés à la maison de Pasolini et y avoir feuilleté un magnifique livre en français ( !) sur l’architecture de la ville. Ça nous aide bien à comprendre cet urbanisme fait de maison-cours, repliées sur elles-mêmes - les rues sont en effet bordées de murs aveugles percés de portes, indiquant subtilement le niveau de vie du propriétaire. Ambre nous accompagne tout au long de la journée, il veut parfaire son anglais et son français... et il en a besoin ! (Je parle presque mieux arabe que lui anglais, c’est dire.) Les mosquées s’ouvrent à nous, et à moi surtout, femme infidèle que je suis, grâce à lui, on file à l’intérieur discrètement : c’est encore le matin et l’imam dort. Les sols brûlent déjà sous nos pieds nus - Le marché où l’on coupe la tête des chèvres, des poissons et où on dépèce des chameaux est lui aussi impressionnant. Ambre nous aide à négocier des prix. On passe dans la maison d’Ambre pour dire bonjour. Maison, c’est vite dit, une pièce en terre, et une cour à ciel ouvert de 2.5 m x 5 pour y vivre à 15... On est invité le soir même à dîner, la soirée est mémorable : on dîne à même la terre battue des plats de poissons et de riz excellents, j’apprends à mettre un foulard et une djellaba correctement. De retour à l’hôtel, Ambre finit par nous demander maladroitement un peu d’argent pour sa femme de 15 ans enceinte, très sympa la miss au demeurant, ainsi qu’un livre pour apprendre le français. C’est sans regret qu’on lui promet de lui envoyer ça, en lui glissant 1000 rials dans la main (4 euros).



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